Création et présentation de contenus visuels

Mettez en valeur votre travail avec votre présentation orale

Vous avez déjà réalisé des présentations orales et vous en réaliserez encore de nombreuses autres. Souvent, la présentation orale intervient à la fin d’une recherche d’informations et/ou de la rédaction d’un travail important (par exemple un travail de séminaire, de bachelor, de master ou une thèse). Pour préparer votre présentation, vous avez défini le type du support visuel, le plan du travail, les points forts de la présentation, etc. Pendant la présentation, vous avez géré votre stress, fait attention à votre posture, choisi votre langage et adapté votre comportement. Au terme de cette présentation, vous avez finalement répondu aux questions et remarques de votre public.

L'activité proposée ici a été pensée en quatre étapes pour mettre en valeur votre travail préalable (recherche d’informations, travail écrit) durant la préparation d’une présentation orale et au moment de la présentation elle-même.

Choisir un outil de présentation

Pourquoi choisir un outil informatique pour une présentation orale ? La projection d’un support visuel (diaporama ou autres éléments visuels) soutient votre discours lors de la présentation. De plus, la majorité des salles de cours disposent d’un beamer. Nous vous proposons donc d’utiliser un outil informatique pour élaborer votre support de présentation.

En effet, tout au long de votre présentation, les participants pourront écouter votre discours et les mots clés et les images, soigneusement choisis, apparaîtront sur l’écran. Tous les participant-e-s, tant auditif-ve-s que visuel-le-s, se sentiront capté-e-s par l’alliance entre ces deux médias. De plus un support électronique vous permet de modifier rapidement votre diaporama (par exemple copier-coller du texte, ajouter-retirer des images, schémas, tableaux, sons, vidéos). Certains logiciels facilitent aussi la correction/relecture et votre mise en page.

Les outils de présentation de contenu

Quels sont les logiciels (software) à votre disposition ? Pour vous aider, consultez le tableau de comparaison des outils de présentation de contenu. Faites votre choix en fonction de vos besoins, attentes et envies. Aujourd’hui presque tous les logiciels permettent d’intégrer du texte, des images, des vidéos, des liens, du son, etc. Par contre, selon l’outil choisi, vous pouvez créer des supports de présentation très différents ou dans des conditions de travail très différentes :

  • Prezi, par exemple, vous permettra de créer directement une présentation très dynamique. La vidéo "Hidden power of smiling" montre une présentation de Ron Gutman (2011) faite à l'aide de Prezi.

  • Only Office avec Switch Drive, par exemple, vous permettra de travailler en équipe durant la préparation de votre support visuel.

Définir les points principaux pour votre présentation orale

La présentation orale est l’occasion de mettre en évidence les éléments les plus importants/intéressants de votre travail/recherche. Pour être intéressante, votre présentation doit être claire et synthétique. De plus elle doit être faite dans la limite du temps qui vous est imparti. Souvenez-vous des présentations où vous ne compreniez pas ce que voulait expliquer la-le présentateur-trice, ni où elle-il voulait en venir, ni les mille détours avant d’arriver à l’essentiel !

Dans la partie 1 (“La préparation du PowerPoint”) de son livre “Presentation Zen”, Garr Reynolds (2011) (cf. Ressources) conseille de ne pas se jeter dans le logiciel Powerpoint mais de procéder en 4 étapes : 1) Identifier les messages essentiels ; 2) Raconter une histoire ; 3) Dessiner le story board sur papier ; 4) Créer la présentation sur PowerPoint.

Renforcez la compréhension de votre auditoire en vous focalisant sur vos messages principaux (il n’y a que vous qui savez ce que vous ne dites pas), pensez à des exemples et faites attention au temps qui passe. Vous vous éviterez de voir des points d’interrogation dans le regard de vos auditeurs.

Le plus souvent, votre enseignant-e ou votre tuteur-trice vous fournira des consignes précises pour votre présentation. Si votre présentation est évaluée, prenez soin de lui demander les critères d’évaluation spécifiques à la présentation.

Pourquoi préparer le contenu (story board) ? En réalisant cette étape, vous démontrez votre compétence à synthétiser de l’information ainsi qu’à identifier les points les plus importants/intéressants. Avec cette étape, vous répondez aussi à une autre contrainte : vous ne pouvez pas tout dire dans le temps de la présentation orale. Vous offrez ainsi de meilleures chances à votre auditoire de comprendre votre sujet et d’en saisir les principaux éléments.

Résumer le travail écrit peut être une approche mais il y a aussi d’autres façons de faire ressortir les points les plus importants/intéressants : poser des questions et y répondre, décrire l’évolution de la réflexion vous ayant amené à écrire ce travail, etc.

Des conseils pour définir les points principaux

Quel contenu faut-il faire apparaître? “Moins vous en dites, plus votre auditoire s’en souviendra” (Laberge, 2007). Au terme de votre présentation, votre public ne se souviendra que d’un faible pourcentage du contenu exposé. C’est pourquoi il est primordial de bien définir les messages principaux que vous voulez faire passer. Ce n’est donc pas vraiment une bonne idée de plonger directement dans l’outil de présentation orale que l’on vient de choisir (cf. Etape précédente Choisir un outil de présentation orale). Il s’agit plutôt de réfléchir aux idées principales avec un autre outil, par exemple un outil de carte conceptuelle.

  1. Le site Conseilsmarketing.com (2008), dans la page “Comment réussir ses présentations orales”, résume les conseils formulés par Jean-Paul Laberge pour vous aider à sélectionner votre contenu. Selon lui, la règle est : “Dites ce que vous allez dire (introduction)”, “Dites-le (contenu)”, “Dites ce que vous avez dit” (conclusion).
  2. De plus, il peut être profitable de créer une carte conceptuelle de votre travail écrit ou de votre contenu afin de mieux visualiser l’ensemble des éléments à présenter (cf. Outils de Carte conceptuelle). En effet, la réalisation d’une carte conceptuelle vous permet de mieux maîtriser votre sujet. Vous verrez ainsi émerger les éléments importants (par exemple des concepts sous-jacents, des éléments de la démarche utilisée pour le travail présenté, ce qui est connu et les grandes questions en suspens, des pistes pour aller au-delà, etc.).
  3. Une autre stratégie est de prendre le temps d’expliquer à un-e ami-e ou à un-e membre de votre famille en quoi consiste votre travail, ou le sujet que vous traitez, et quels en ont été les apports principaux. Ce seront ces éléments que vous devrez faire figurer dans votre présentation orale.

Adapter le contenu à la situation de présentation orale

Familles d'outils concernées : Création de présentations visuelles

Lorsque les contenus de la présentation ont été définis, il s’agit d’adapter le support visuel de présentation à la situation dans laquelle la présentation orale se déroulera. On n’a pas le temps de multiplier les exemples si on a peu de temps ; il faut choisir le meilleur. On n’utilise pas les mêmes termes, ni les mêmes images, pour exprimer les mêmes idées selon le public qui assistera à la présentation. Deux points constituent cette étape de préparation d’une présentation orale : rester synthétique et adapter le contenu au public.

Rester synthétique

Pour rester synthétique :

  1. Assurez-vous de maîtriser la durée de votre présentation. Plusieurs conseils:
    • Ne pas tirer en longueur un point de votre présentation
    • Jean-Pierre Léglise (sd) dit : “Un adulte a une capacité d’écoute limitée à douze minutes en moyenne. Gardez ce chiffre en tête. Bien sûr, vous ne pourrez pas forcément tout dire en douze minutes. Mais vous pouvez en revanche ponctuer votre présentation de petites pauses : questions de l’auditoire, distribution d’un document, visionnage d’un film…”
    • Il conseille encore : “Méfiez-vous cependant des documents supports qui risquent de monopoliser l’attention de l’auditoire, au dépend de votre discours. Si vous décidez de favoriser l’interactivité, vous devez vous sentir suffisamment à l’aise pour bien reprendre la main après une question. Si vous choisissez de prévoir un temps spécifique pour les questions, par exemple à la fin, annoncez-le dès le début”.
  2. Comment aller à l’essentiel?
    • Repérez les éléments les plus intéressants pour votre auditoire en restant focalisé sur votre objectif.
    • Vous pouvez associer un exemple à chaque idée.
    • Essayez de faire des phrases simples.
    • Utilisez des illustrations “une image vaut mille mots” (voir activité “préparer le support de présentation” plus bas).

Adapter le contenu au public

Pour adapter le contenu présenté à votre public, il y a deux conseils principaux :

  1. Nous vous proposons d’adapter la complexité de votre discours à votre public. Votre public est-il est composé d’expert-e-s ou d’amateurs? Evitez de trop vulgariser devant un public d’expert-e-s. Au contraire, devant des auditeurs-trices ne connaissant pas votre sujet, il sera plus approprié de simplifier votre discours pour être compris.
  2. Votre présentation doit-elle être formelle ou peut-elle rester informelle? Le ton de votre présentation peut aussi varier selon le type d’événement où vous devez la faire. En particulier, votre vocabulaire devra être adapté.

Préparer le support visuel de votre présentation

A cette étape de préparation, le but est de réaliser un support visuel qui mette bien en valeur les idées et les exemples sélectionnés comme éléments principaux de votre présentation orale. Il s’agit donc d’un travail de mise en forme visant à ce que vos diapositives rendent votre présentation plus attractive, claire et convaincante. Parmi tous les conseils que nous avons trouvés, dans les différents sites web et livres consultés en préparant cette fiche d’activité, nous en relevons quatre :

Garder un support de présentation simple pour permettre au lecteur de se concentrer sur les éléments importants

En préparant votre diaporama, essayez de garder à l’esprit que le support visuel accompagne votre présentation et n'est pas l’objet principal de votre présentation. Les mots-clés et les illustrations de vos diapositives doivent soutenir votre discours sans accaparer toute l’attention de votre public. 

Pensez aussi à contrôler l’orthographe dans votre support de présentation. Si vous n’utilisez presque que des mots-clés et quelques phrases, mais qu’il y reste des fautes, cela fera certainement mauvais effet.

Garder un support de présentation simple et épurer l’aspect des diapositives :

  1. Cela permet au lecteur de se concentrer sur les éléments importants (Reynolds, 2011). C’est pourquoi, il est préférable de choisir d’utiliser des mots-clés ou des phrases courtes qui apparaîtront dans votre support de présentation.
  2. De même, il serait préférable d’éviter de surcharger les pages de votre support de présentation avec de trop nombreuses animations.
  3. Le site de Garr Reynolds est une mine de renseignements pour savoir comment faire une présentation épurée.

Utiliser des images qui accompagnent vos idées en respectant les droits d'auteur

L’utilisation d’images et de vidéos est un moyen pour raconter une histoire pendant sa présentation orale ce qui rend celle-ci très dynamique et attractive comme le montre la vidéo de Garr Reynolds (2012) dans “Story, Imagery, & the Art of 21st Century Presentation” (cf. Ressources). L’utilisation d’images donne plus d’impact à des supports visuels de présentations orales et concrétise les idées exprimées par écrit. Elle est donc tout à fait souhaitable du point de vue apprentissage et communication.

N'oubliez pas les graphiques. Si vous avez des données quantitatives ou qualitatives, aidez-vous d’un outil de « Création de graphiques » pour produire une visualisation de ces données qui complète votre propos.

Pour utiliser une image trouvée sur le net ou dans un livre dans son support visuel de présentation, il faut respecter le droit d’auteur : 

Choisir la grandeur des caractères et les couleurs

La forme de votre présentation passe aussi par le choix des polices de caractères (Arial, Verdana, Calibri, etc.) utilisées. Reportez-vous au document "Règles et principes de construction d’un diaporama" de Jacques Bresson (sd) pour de précieux conseils de base à ce sujet. 

En ce qui concerne les couleurs, voici quelques outils qui vous seront bien utiles pour choisir la palette de couleurs de vos présentations.

  • Choisissez une ou plusieurs couleurs de base : le dictionnaire des noms de couleurs, du site pickolor.com, vous sera certainement utile pour cela.
  • Vous pouvez aussi avoir trouvé une couleur extraordinaire dans un site. Pour pouvoir l’utiliser, il vous faut savoir quelle couleur c’est. Les couleurs sont codées en HSB (Hue-Saturation-Brightness), RGB (Red-Green-Blue) ou CYM (Cyan-Magenta-Yellow). 
  • Et pour trouver des couleurs qui vont bien ensemble et créer une palette, pourquoi ne pas utiliser des outils Color Schemer online ou Kuler?

Enregistrer en format “pdf”

Avant de transmettre votre document, pensez à l’enregistrer en format “pdf” (format de distribution) afin de figer sa mise en page et son contenu. En effet, si vous envoyez votre document dans une autre version, son contenu pourra être modifié en cours d’envoi ou, ensuite, par le destinataire. En version “pdf”, ce risque est réduit. Faites cet enregistrement avec votre outil de présentation ou, par exemple, avec smallpdf. Vérifiez ce que vous obtenez après sauvegarde au format “pdf”.

S'entraîner à faire une présentation orale

Lorsque le contenu de la présentation est défini et mis en forme dans votre support visuel, exercez-vous à faire votre présentation orale en vous aidant de celui-ci. Cette étape vous permettra de parfaire votre présentation (sa durée, votre posture, le ton de votre voix, votre discours). Pendant cet exercice, pensez au point de vue du public sur votre présentation pour identifier des points à modifier. L’idéal serait de faire une présentation devant un public de test (des ami-e-s, collègues, etc.).

En soignant ainsi votre expression orale, vous gardez l’attention de votre public, vous facilitez sa compréhension du sujet présenté. Cette préparation amène beaucoup de résultats : 

  • obtenir une présentation attrayante et intéressante ;
  • vérifier la durée totale de votre présentation ;
  • vérifier la fluidité des transitions entre les arguments présentés ;
  • repérer certains tics inconscients qui pourraient agacer votre public, etc.

S’entraîner, s’entraîner et encore s’entraîner. Jusqu’à quel point ?

  • Il n’y a pas de miracle. La meilleure manière de faire une bonne présentation, c’est de l’avoir répétée suffisamment pour avoir en tête tous les éléments de votre présentation, avec les liens et transitions qui les associent. Ces liens sont particulièrement importants durant votre “entraînement” pour votre présentation.
  • Vous pouvez aussi simuler votre présentation en faisant défiler les diapositives tout en enregistrant vos propos. Le logiciel Apowersoft Online Screen Recorder permet facilement de faire un tel “screencast”.

  • Le but essentiel de cette phase d’entraînement est de vous mettre en confiance en revoyant tranquillement vos contenus et la façon dont vous allez les exprimer en utilisant de votre support visuel de présentation.
  • Cela vous permet d’être moins nerveux durant la présentation et de diminuer considérablement l’apparition ou la répétition de “tics” langagiers. Avez-vous déjà assisté à une présentation où la-le présentateur-trice utilisait à de nombreuses reprises le mot “alors” ou entrecoupait son discours de “euh” toutes les deux secondes? Essayez de vous souvenir de l’impact que ces tics du langage ont eu sur votre attention. Selon notre expérience, ce genre de tics a un effet plutôt négatif.

Préparer de petites fiches avec vos notes pour ne pas faire du par coeur

  • Il n’est jamais agréable de suivre la présentation d’une personne qui a appris un texte par coeur. On ressent tout de suite que le rythme de parole, et le ton de la voix, ne sont pas habituels/naturels. Ce procédé risquerait de vous faire perdre l’authenticité de votre présentation.
  • C’est pourquoi nous vous conseillons de préparer de petites fiches (pense-bêtes), préparées à l’avance et auxquelles vous pourrez vous référer tout au long de la présentation si vous avez des moments d’hésitation. Prenez toutefois garde de ne pas être rivé-e sur ces fiches! Maintenez le contact avec votre public.
  • Dans Powerpoint, ces fiches peuvent être insérées dans le fichier de votre support visuel comme des commentaires. Ils apparaissent en bas de chaque diapositive et vous pouvez les utiliser, durant votre présentation, en utilisant le mode présentateur de Powerpoint.
  • Parmi les 18 conseils incontournables pour réussir ses présentations (ConseilsMarketing, 2019), on trouve même la proposition d’écrire l’intégralité de votre texte (conseil numéro 4). Les auteurs précisent : “Le but n’est PAS d’apprendre par cœur son discours (cela serait une grosse erreur !), mais de savoir exactement ce que vous allez dire. En effet, si vous n’écrivez pas la trame complète de votre discours, vous n’aurez pas une vision exhaustive de ce que vous allez dire (nb: vous devrez relire ce texte 3 ou 4 fois maximum pour être capable de vous en inspirer sans faire du par cœur)”.

Entraînez-vous pour adapter votre présentation à votre public

Entraînez-vous pour adapter le ton et la complexité de votre discours à votre public. Dans une étape précédente de ce scénario (cf. Fiche d’activité Adapter le contenu à la situation de présentation orale), vous avez adapté votre présentation à votre public et à votre contexte de présentation (Votre public est-il composé d’expert-e-s ou d’amateurs ? Votre présentation doit-elle être formelle ou peut-elle rester informelle ?).

Devant qui et comment pouvez-vous vous entraîner ?

Avec des personnes

  • Toutes les personnes de votre entourage peuvent faire office de public test, car elles trouveront des améliorations ou des erreurs. De plus, elles seront à même de vous faire des commentaires sur votre langage corporel et vos tics de langage.
  • Si votre public test est proche de votre auditoire, les critiques exprimées correspondront plus aux attentes de ce dernier. Si vous en avez l’occasion, vous pouvez aussi faire l’exercice avec des expert-e-s qui sauront vous conseiller sur la validité scientifique de votre discours. Durant ces essais, vérifiez que chaque élément amené a son importance et qu’il est compréhensible.

En vous enregistrant avec des outils

  • Une autre possibilité est de vous filmer puis de visionner la séquence. Vous pourrez alors vous faire une opinion sur votre présentation, votre attitude, votre gestuelle et le ton de votre voix (voir aussi l’activité “Capter et garder l'attention de l'auditoire”). N’oubliez pas de vous minuter afin de ne pas dépasser le temps imparti.
  • Avec PowerPoint, vous pouvez enregistrer votre voix sur chaque slide en cliquant sur « Slide Show / Record Slide Show / Start recording… ». Vous pouvez ensuite réécouter votre présentation et comprendre si vous traitez tous les arguments en respectant le temps. 
  • Avec le logiciel Apowersoft Online Screen Recorder, vous pouvez aussi simuler votre présentation.

Quand devez-vous vous entraîner ?

  • A partir du moment où votre support de présentation est terminé, entraînez-vous.
  • Attention toutefois à ne pas réaliser ces entraînements dans les heures précédant la présentation. Vous prendriez le risque d’être déstabilisé-e par certaines remarques que vous n’aurez plus le temps de corriger avant votre présentation. Ainsi, la veille et les heures précédant la présentation, nous vous proposons de vous concentrer et de vous relaxer.

Soigner votre expression lors de la présentation orale

Voici des conseils qui vous permettront de réussir cette étape. Néanmoins, pour pouvoir mettre ces conseils en application durant votre présentation orale, une étape d’entraînement s’impose avant ce moment. Reportez-vous à l’activité “S’entraîner à faire une présentation orale” et pensez notamment à enregistrer vos essais.

Votre respiration durant la présentation, le rythme de votre parole, les silences à y placer, etc. sont des facteurs importants pour soigner votre expression

Sur le site “Prise de parole”, on trouve une liste de conseils pour des comédiens, des éléments intéressants également pour l’expression orale lors d’une présentation : la respiration, l’articulation, etc. Cette fiche est consacrée au soin à porter à l’expression orale mais ce site donne aussi des conseils en ce qui concerne sa gestuelle, le sourire, ses postures, etc. Par exemple cette vidéo donne des conseils sur la respiration abdominale, qui permet de mieux parler et de gérer le stress : 

Les auteurs de ce site soulignent également l’importance du silence lors des présentations orales. Le silence vous permet de reprendre votre souffle et laisse également l’opportunité à votre public de respirer. Selon nous, les silences ne sont pas négatifs, mais donnent à votre public le temps d’assimiler le contenu que vous présentez.

Faites aussi attention aux tics verbaux et au vocabulaire employé 

  • La page web “Réussir une présentation orale” (Gasquet, 2005) cite les conseils de Jean-Pierre Léglise : “Les “euh”, “donc” et autres “alors” polluent votre discours. L’orateur en est rarement conscient, mais les auditeurs entendent rapidement ces tics de langage. Pour les corriger, il faut les détecter, grâce à un enregistrement, et s’entraîner”. Avec de tels enregistrements, vous pourrez identifier vos tics et il vous deviendra plus facile de les éviter lors de vos présentations.
  • Les mêmes auteurs conseillent de placer des pauses et des silences pour s’aider à enlever ces tics.
  • Dans son blog, Nesma Houhou consacre la page “Les tics de langages : Comment les éviter lors de votre présentation ?” (2012, 22 novembre) à quelques conseils à propos des tics verbaux.

Evidemment, soigner votre expression orale passe aussi par le vocabulaire que vous employez et son adaptation en fonction de votre public. Vous éviterez d’utiliser des termes trop spécifiques ou trop techniques. Faites simple pour éviter d’exclure certaines personnes de votre auditoire (Léglise, in Gasquet, 2005). Plus d’informations sont données à propos de cette adaptation dans la fiche d’activité “Adapter le contenu à la situation de présentation orale“.

Se relaxer juste avant d'intervenir devant le public

Votre présentation orale est l’aboutissement de vos efforts. Finissez en beauté. Tout d’abord, essayez de faire votre présentation en étant le plus relaxé-e et le plus à l’aise possible. Cette étape doit vous aider à rester calme et vous tranquilliser avant la présentation en public. La page web “Réussir une présentation orale” (Gasquet, 2005) cite les conseils de Jean-Pierre Léglise : avant une présentation, il est utile de se relaxer. Différents éléments peuvent contribuer à vous mettre plus à l’aise lors de la présentation.

Avoir préparé votre support visuel et vous être entrainé-e à faire la présentation sont deux éléments qui vous permettront d’être plus calme

Au besoin reportez-vous aux deux activités : 

Si toutefois, le stress continue à vous gagner, respirez profondément depuis le bas du ventre à deux ou trois reprises. De même, la veille, veillez à ne pas vous coucher trop tard.

Prenez possession de la salle où vous réaliserez la présentation

  • Aller en repérage pour savoir où elle se situe exactement, repérer les prises électriques où brancher votre ordinateur portable, etc…… Si vous êtes seul-e à faire une présentation, vous pouvez aussi modifier au besoin la disposition des tables et des chaises. Mais discutez d’abord avec les responsables de la salle.
  • Un autre petit truc: repérer où sont les toilettes…
  • D’autre part, vous pouvez vérifier à l’avance le bon fonctionnement de tout le système informatique (beamer, ordinateur, réseau Internet si besoin, etc.) qui vous permettra de projeter votre support visuel de présentation. Comment fonctionne l’appareil de projection en place ? Si vous n’êtes pas sûr-e de savoir utiliser l’appareil, vérifiez votre connaissance sur le fonctionnement de l’appareil. Si vous ne parvenez pas à le maîtriser, demander conseil à un-e de vos collègues, ami-es ou professeurs qui pourront vous aider.
  • Y a-t-il une bonne connexion au réseau dans la salle ? Si ce n’est pas le cas, Prezi n’est pas une bonne solution pour vous. De même, vous ne pourrez pas utiliser de liens vers des sites web dans votre présentation PowerPoint.

Soyez à l’aise avec votre propre matériel

  • La veille, faites une copie de votre support visuel de présentation sur une clé USB (copie indépendante du réseau) et/ou envoyez-vous un mail avec le fichier de votre support comme pièce jointe (copie indépendante de votre ordinateur). A priori, ces copies seront inutiles. Mais si un malheureux hasard fait qu’il n’y a pas de réseau dans la salle le jour J ou que votre ordinateur ne fonctionne plus, vous aurez néanmoins le sourire. :-)
  • Rechargez la batterie de votre ordinateur et venez à votre présentation avec le câble d’alimentation.

Maîtrisez le temps

  • Arrivez à l’avance le jour J. Ne vous mettez pas en situation de stress parce que vous partez en retard de chez vous et que vous dépendez alors du moment où arrive le bus ou du laps de temps nécessaire pour trouver une place de parking.
  • Si plusieurs présentations se succèdent, dont la votre, démarrez votre propre ordinateur à l’avance afin d’être 100% prêt-e à votre tour.

Capter et garder l'attention de l'auditoire

Familles d'outils concernées : Questions-Idées-Votes

Pourquoi capter et garder l’attention ? Qu’importe la quantité de travail que vous avez fournie afin de préparer cette présentation si vous ne parvenez pas à capter puis à garder l’attention de votre public. Plus votre auditoire sera à l’écoute ou participera, mieux vos messages principaux seront retenus. Ainsi, vous vous sentirez plus motivé-e et à l’aise. Sinon, vous vous interrogerez sur la pertinence de vos propos et vous vous remettrez en question au lieu de vous concentrer sur le déroulement de votre présentation.

Dès le début de votre présentation, il s’agit de capter l’attention de votre auditoire. Ensuite, tout au long de la présentation, assurez-vous de garder son attention. Certaines de vos actions vont contribuer à éveiller celle-ci, la développer et la conserver. Soyez aussi conscient-e des signes que votre public vous envoie (langages verbal et non verbal) et qui vous montrent s’il reste attentif ou non.

Dans la vidéo "Public Speaking For Beginners", le coach de communication Alex Lyon donne des conseils pour garder l'attention du public : 

Comment capter l’attention du public?

Des conseils toujours valables :

  • Commencez votre présentation en souriant et par un mot de bienvenue.
  • Portez votre regard régulièrement partout dans la salle (vous ne parlez pas à une seule personne mais à toute la salle).
  • Soyez enthousiaste, restez positif-ve et soyez fier ou fière de vous. Motivez l’auditoire par votre propre motivation.

Soignez le début de votre présentation :

  • M. Powell  (2012) montre des exemples de débuts et de fins de présentations dans la vidéo “How to open and close presentations?” 

  • Dans son livre “Présentation zen” (2012), Garr Reynolds a inclu une partie nommée “Démarrez fort pour établir une relation” (pp. 236-239) et donne cinq conseils pour le faire : rendre les choses personnelles ; révéler quelque chose d’inattendu ; montrer quelque chose de nouveau ; être provocant ; utiliser l’humour.
  • Le forum “Prise de Parole.com” (sd) conseille 5 actions pour bien commencer, parmi lesquelles aller vers le public et sourire.

Comment garder l’attention du public?

Le rythme de la présentation est important.

  • Les auteurs de la page web “Réussir une présentation orale” (Gasquet, 2005) citent les conseils de Jean-Pierre Léglise : “Un adulte a une capacité d’écoute limitée à douze minutes en moyenne.” Il vous faut donc relancer l’attention de votre public environ toutes les 12 minutes, notamment en attirant l’attention sur un point important, en changeant la tonalité de votre voix ou en affichant des illustrations attirant l’attention, en passant à une nouvelle partie, ou idée, de la présentation.
  • C’est la question d’un rythme à créer comme l’explique Nesma Houhou (2012, 14 mars) en répondant dans son blog à la question “Combien de slides doit-on intégrer dans une présentation ?”.

De nombreuses distractions sont à anticiper, diminuer, voire éviter si possible.

  • Laberge (2007) mentionne à ce propos les bruits de fond, la chaleur ambiante, un aspect du sujet qui peut déranger votre public, les connaissances de l’auditoire sur le sujet et finalement la perception de la crédibilité de la présentatrice ou du présentateur.
  • Votre diaporama aura un impact très différent s’il est surchargé ou au contraire épuré (cf. activité “préparer le support visuel de votre présentation orale”).

Interagissez avec votre public et faites le participer

  • Afin que votre public soit plus impliqué dans votre présentation, il faut tenir compte de ses perspectives, comme le montre Craig Czarnecki (2017) dans la page du blog  “Get your audience involved in your presentation”.
  • Pour mieux garder votre auditoire, veillez à vous mettre à sa place en tentant de définir ses objectifs. Vous apporterez alors des arguments et des informations qui répondront mieux à ses attentes (Léglise, in Gasquet, 2005).
  • SpeakUp est un outil qui permet à l’audience de poser des questions via le web ou grâce à une application pour smartphone. Dans le billet de blog “SpeakUp: Gestion des questions lors des présentation“, notre collègue A. Deillon (2016) présente les points positifs et négatifs de cet outil (cf. Ressources).
  • D'autres outils permettent de faire très vite des sondages dans le public : Microsoft Forms, Pingo, Hot Question (de Moodle), etc. A. Deillon (2019) vous présente différents outils proposés par notre équipe en alternative à Votamatic.

Tout au long de votre présentation, soyez attentif-ve et conscient-e des signaux que vous envoie votre public (surtout communication non verbale).

  • “80% de la communication est non verbale: c’est-à-dire que vos interlocuteurs analysent plus vos gestes, vos sourires, votre position… que le sens de vos paroles aussi bonnes qu’elles soient.” (Site ConseilsMarketing.fr, 2019)
  • Dans son blog “slide at work” (Houhou, 2012) indique six points du langage corporel importants lors d’une présentation orale : rester en ouverture, positionner ses pieds, accompagner ses mots avec des gestes, maintenir le contact visuel, restez souriant et exprimez votre énergie (volet 1volet 2)
  • Le forum “Prise de Parole.com” (sd) (cf Ressources) offre quelques éléments d’interprétation du langage de votre public. Observez la position des personnes qui se trouvent en face de vous, ainsi que leurs actions.
  • Néanmoins, soyez prudent-e dans l’interprétation, car toutes les personnes n’ont pas la même attitude lorsqu’elles écoutent, s’intéressent ou au contraire lorsqu’elles ne suivent plus la présentation. Dans le doute, demandez-leur si elles ont des questions, si tout est clair, etc.

Etre convaincu-e de votre propos est fondamental et convaincre passe aussi par votre attitude :

  • Pourquoi être convaincu-e? Convaincre vos interlocuteurs est plus facile si vous êtes convaincu-e vous-même. (Gasquet, 2005)
  • Regardez votre public dans les yeux. Dans la culture européenne, cela est le signe que vous dites la vérité. Mais ne fixez pas une seule personne ; au contraire, faites le tour de votre auditoire.

Le moment de la conclusion, des questions et d’une discussion finale

Pour conclure : 

Pour les questions : 

  • Il faut rester calme. Il n’y a de toute façon pas de raison de paniquer car vous maîtrisez votre contenu et serez donc capable de répondre aux questions et remarques.
  • Commencez par noter la-les question-s posée-s. Cela vous calme et vous donne un peu de temps pour réfléchir. Si les idées vous manquent, essayer de sortir quelques éléments ou demandez à reformuler la question. L’important est de montrer que vous êtes capable de faire des liens entre vos divers apports théoriques, ou de donner des exemples montrant les différents aspects de votre réponse.